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 [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning

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MessageSujet: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeSam 27 Déc - 16:29

Attention, ce compte rendu spoile quelques éléments de l’intrigue de « La commanderie de New Sorans » de Tristan Lhomme (Casus Belli n °84, disponible également sur www.tentacules.net ).

Joshua Manning est un homme d’affaire comblé. Depuis ses bureaux de Boston ou sa propriété de plusieurs hectares cachée dans les hauteurs du village de Bedford (Masachussets), il a passé une vie bien remplie à accumuler les richesses et à éviter les foudres de l’administration fiscale. Ses millions lui ont valu tout à la fois une vie prospère, des études longues pour ses enfants et une solide et motivée poignée d’ennemis au bras long. Ils lui ont également permis de céder à bien des caprices, comme cette commanderie templière « New Sorans » qu’il a fait démontée pièce par pièce et venir du petit village de Sorans, en France.

Pourtant, à l’aube du 26 décembre 192X, en plein boxing day, on vient l’avertir que sa fille a été retrouvée décapitée dans la salle du chapitre de la commanderie. L’homme, alerté à la fois par Simon, le gardien de la commanderie, et par les hommes du Sheriff Noyes, réalise soudain en croisant les premières informations que sa précieuse Véronica a été retrouvée seule dans une salle fermée à clé alors qu’elle avait les clés sur elle. Même si l’incompétence notoire de Noyes le protège encore, il ne met pas longtemps à réaliser que tôt ou tard, en tant que détenteur d’un double des clés en question, il sera accusé du meurtre de sa fille. Ses ennemis de Boston, dont certains sont issus des rangs de l’administration policière, ou pire, des journalistes, ne tarderont sans doute pas à suggérer sa culpabilité au brave sheriff…

Mais Joshua Manning n’est pas du genre à se laisser faire. Il appelle donc son avocat et ami à Boston, Maître Jurgens pour réfléchir sur la meilleure stratégie à adopter. Les deux hommes conviennent de faire mener une enquête parallèle au Docteur Saint Jones, un fin limier bien connu à la capitale non pas uniquement pour ses talents de practicien, mais surtout pour son flair de détective amateur et le nombre d’enquêtes qu’il a aidé à résoudre en apportant son aide aux services de police. S’en attirant autant d’amis que d’ennemis, bien entendu…

Ainsi, vers dix heures et demi du matin, ce 26 décembre, cinq hommes sont réunis dans l’étude de Joshua Manning. Lui-même, bien sûr, ainsi que Maître Jurgens (TrollCrusher) et le Docteur Saint Jones (Maximilien). Mais également un jeune Lord écossais (Domi), venu passé du bon temps dans le nouveau monde et invité à passer les fêtes de Noël dans la propriété des Manning, ainsi que le père Bedford (Boulet) arrivé le matin même pour visiter la commanderie et qui fut bien surpris de la voir fermée par la police. Joshua Manning, désespéré par la mort de sa fille, a en effet vu en l’arrivée de ce prêtre qui porte le même nom que le village un lendemain noël et le matin même où on lui apprenait la mort de sa fille, un signe du ciel. Son avocat, bien plus pragmatique, voit naturellement les choses d’un œil bien différent…

Mais l’enquête de ce petit groupe hétéroclite est tout sauf facile. Déjà, car elle se fait en marge de celle la police, qui, bien trop bête pour trouver l’assassin, et également bien trop stupide pour collaborer avec ces étrangers venus de la ville. Mais plus encore, dans le paisible hiver du village de Bedford, superstition, peur de l’autre et consanguinité se font bien vite sentir. Tout le monde ou presque aurait pu avoir une raison de s’en prendre à la douce et tendre Veronica et d’aucuns regrettent sans doute déjà de ne pas l’avoir fait eux-mêmes. D’ailleurs, sait on seulement si c’est bien son cadavre qu’on a retrouvé ? Et pourquoi passait-elle autant de temps dans la commanderie ? Elle était bien étudiante en histoire médiévale, mais son obsession pour l’histoire des templiers ainsi que ses récentes recherches sur le concile de Vienne peuvent-elles avoir un rapport avec son meurtre ?

Nous jetterons un voile pudique sur les découvertes de nos vaillants investigateurs, entre histoire occulte et secrets de famille qu’il vaut mieux laissés enterrés, mais désormais, il existe quelque part en Nouvelle Angleterre, quatre personnes qui partagent une expérience rare et commune. Celle de pénétrer en des lieux interdits la nuit, malgré l’interdiction de la police, d’enquêter sur des crimes horribles et de refuser de croire en l’évidence…Malgré leurs origines différentes – ou peut être grâce à elles -, ils n’hésiteront pas à faire appel les uns aux autres et n’auront plus peur de paraître ridicules si jamais il se produit à nouveau un phénomène en apparence impossible ou que la science ne pourrait (ou ne voudrait) expliquer.

Et Dieu sait que ce genre d’évènements est rare en Nouvelle Angleterre, au milieu des années 1920…

Avis sur le scénario (pour les autres meneurs donc) : un très bon petit scénario de 4/5 pages. L'intrigue est plutôt simple, mais la communauté de Bedford et l'histoire des templiers suffissent à lui donner pas mal de cachet je trouve sans qu'il soit nécessaire de la complexifier. Très bien foutu pour des initiations, former un groupe, ou un oneshot sur le pouce.


Dernière édition par brand le Jeu 15 Jan - 4:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 15 Jan - 1:25

Attention, ce compte rendu spoile quelques éléments de l’intrigue de « Les manteaux noirs » de Tristan Lhomme (Casus Belli n °79, disponible également sur www.tentacules.net ). Ce résumé ne dévoile cependant pas grand chose car les joueurs ont suivit une toute autre voie et la partie a rapidement évoluée en impro totale

J'écris ces quelques mots afin que l'histoire qui va suivre ne tombe pas dans l'oubli. Mon histoire. J'écris car je sais que mon esprit, pour se protéger, enfouira ce que j'ai vécu tout au fond de mon cerveau. Là où je ne pourrais plus le retrouver.

Aujourd'hui encore, malgré le temps, je ne sais toujours pas si ce que je vais vous compter est la réalité ou un rêve. Non. Plutôt un cauchemar.

Tout débuta en ce mois de Janvier 192X. Avec l'un de mes associés, Maître Brenner, nous étions à un déjeuner d'affaires, au célèbre restaurant "Chez François" de Boston. Nous avions convié quatre personnes afin de leur proposer une affaire financière des plus lucrative. Ainsi, le Docteur Sunderwise (Jean Luc), médecin qui possède sa propre clinique à Boston, le Lord Mc Murwen (Domi), le Docteur Bailey (Karnus), professeur à l'Université d'Arkham et un noble russe au nom de toutes façons imprononçable (David) nous accompagnaient pour ce repas.

Mon associé avait une attitude des plus étranges. Jamais je ne l'avais vu ainsi. Bien sûr, il n'était pas réputé dans notre cabinet pour avoir les manières les plus éduquées. Il était même souvent rustre. Mais ce qu'il fit dépassa tout ce que je pouvais imaginer quant à la sauvagerie.

En plein milieu de la discussion, sans aucune raison, Maître Brenner se jeta sur le Dr Sunderwise et tenta de le mordre au cou. Son attitude et ses réactions n'avaient plus rien d'humain. C'était une bête. Une bête sauvage, aveuglée par la rage.

Le Docteur parvint à le contenir sous nos yeux effarés. Lord Mc Murwen se saisit alors d’une bouteille de whiskey et la lui fracassa sur le crâne. Inconscient, mon associé fut jeté comme un malpropre par les gorilles du restaurant. J'usais alors de toute ma force de conviction pour reporter l'affaire qui nous avait mené ici et reprendre un rendez-vous avec mes convives. J'y parvins non sans difficultés au vu de ce qu'ils venaient de vivre.

Nous nous quittâmes rapidement. Et je retournais à mon lieu de travail, le cabinet "Wolfram & Hart". Je m'entretins alors avec mon directeur afin de lui signaler le comportement inadmissible de Maître Brenner, qui fut aussitôt licencié. Et je me retrouvais seul à diriger l'affaire financière, ce qui, si je parvenais à l'amener à son terme, me permettrait de franchir une marche de plus dans ma carrière sur l'escalier des ambitions.

Je me rendais donc chez l'un des employés de Mr Brenner, un certain "Samuel Mercier", qui avait travaillé sur le dossier qui m'intéressait au plus haut point dorénavant. Avec lui, et en lui faisant miroiter un possible avancement dans la division financière de mon cabinet, nous travaillâmes d'arrache-pied sur l'affaire.

Je me sentais ainsi dans les meilleures dispositions lorsque arriva le jour de revoir le quatuor des futurs investisseurs du projet. Malheureusement, une fois de plus, le dîner fut perturbé. A croire qu'une force mystique s'opposait fermement à la conclusion de cette affaire. Cette maudite affaire. En effet, Mme Brenner, s'invita sans la moindre gêne à notre table. La discussion s'envenima, surtout lorsque plusieurs fois elle me coupa la parole et tenta de prendre le contrôle de l'affaire. Je dus déployer tout mon savoir-faire pour lui tenir la dragée haute et du encore faire preuve de ma grande force de persuasion pour ne pas voir le projet tomber à l'eau. Nous reprîmes rendez-vous, mes convives m'invitant avec insistance à venir avec un dossier complet et sans faille sur l'affaire.

Je tentais de reprendre contact avec Samuel Mercier. Mais sa secrétaire me signala qu'il s'était portait malade et qu'il n'était pas venu à son travail. Lorsque je me rendis chez lui, j'eus la désagréable surprise de trouver la maison vide et... ouverte aux quatre vents. J'y rentrais avec un policier mais n'y trouvais rien.

Je me rendais donc à la Clinique du Dr Sunderwise qui était en effet le médecin de Mercier. Mais ce fut également un échec. J'en profitais pour rencontrer ce bon docteur. Et l'entrevue tourna à l'irréel. Alors que nous discutions tranquillement, le Dr se mit à vomir tant et plus, répandant son liquide immonde sur le sol, ses vêtements et le bas de son menton. Mais ce qui fut le plus troublant, ce fut que le Dr Sunderwise continuait à parler calmement et semblait ne s'être rendu compte de rien. De même que la jeune infirmière que j'appela rapidement (mais peut être que, comme Mc Murwen me le suggéra plus tard, elle ne tenait effectivement qu’à conserver son emploi). Sentant que le Dr me regardait bizarrement, je pris mes jambes à mon cou et traversais les rues de Boston alors que la neige tombait abondamment.

Je me dirigeais chez Lord Mc Murwen, que je savais pouvoir être digne de confiance afin de lui compter mes mésaventures. Ce fut à ce moment-là que j'eu l'impression d'être suivi. Arrivé chez mon ami, celui-ci me rassura et m'assura que tout ce que j'avais vu n'était que le fruit de mon imagination. A l'heure où j'écris, je ne suis plus sûr de rien.

Le lendemain, il m'accompagna dans la maison de Samuel Mercier. Ce dernier n'était toujours pas revenu. Nous fouillâmes la demeure de fond en comble. Sans succès. Chacun reparti alors de son côté... jusqu'à ce qu'une petite voix me susurra au fond de moi de revenir. Ce que je fis, sans aucune idée de ce qui allait suivre.

Car je vis une voiture garée devant la maison. Un homme sortit de chez Mercier et s’y précipita. Et alors que je m'approchais, il pointa une arme sur moi, s’apprêtant à faire feu. Je plongeais dans une cachette, ce qui, assurément, me sauva la vie. La voiture démarra à vive allure, suivit par une deuxième.

Je retournais voir Lord Mc Murwen. Il me rassura une nouvelle fois et m'accompagna au commissariat afin de signaler tout ce qui s'était passé. Maintenant, je ne sais plus trop quoi penser de mon ami. Me cachait-il quelque chose? Voulait-il réellement mon bien?

Je n'avais alors plus qu'une idée en tête. Sortir de cette paranoïa qui s'insérait insidieusement dans mon esprit. Je me rendais chez le Dr Sunderwise. Son majordome me reçut. Et à nouveau la discussion prit une tournure étrange. Le docteur se répandit à nouveau devant moi, dans son indifférence la plus totale. Je décidais de ne rien montrer de mon désarroi. Surtout lorsque le majordome me signala qu'il ne s'était rien passé et lâcha les chiens pour me faire fuir la riche demeure. Etais-je devenu fou? Ou était-ce lui?

N'étant plus sûr de rien, je m'échappais de cet endroit et passais la nuit à m'effondrer dans les vapeurs d'alcool. Je fus difficilement réveillé beaucoup plus tard dans la nuit par le téléphone. On me demandait de me rendre au plus vite chez le Dr Sunderwise. Ce que je fis.

La suite est encore très floue dans ma tête. Et j'ai bien peur que si un jour la clarté se fait sur ces évènements, je ne sombre totalement dans la folie. J'y vois encore le majordome dans l'entrée, baignant dans son sang... l'air déçu, le docteur semblant ne pas s’en apercevoir et continuant à lui parler. Je l'y vois encore en train de se répandre en bile devant toute la petite assemblée et menacer le Dr Bailey d’une arme, le prenant pour Mercier. Plus tard (ou était-ce avant ?) , je me souviens le voir au sol, tenu en respect par Nikholai von Ungern-Sternberg, Mc Murwen et Bailey. Je me vois descendre dans la cave. Descendre en enfer. Tous ces corps sur ces tables, découpés, dépecés peut être…je ne me souviens plus ! Cette armoire à compartiment comme je n'en avais vu dans les morgues. Je me souviens de cette scène étrange où une petite frappe cru reconnaître son acolyte, Henri Sparks, dans les traits du « bon » docteur avant de s’enfuir, puis celle où un policier – le sergent Flaherty je crois - entra dans la maison, nous braqua de son arme …avant de s’effondrer d’une balle en plein cœur tirée par l’un d’entre nous.

Je me rappelle avoir couru. Sans me retourner. En espérant que je cuvais encore tout mon alcool et que je me réveillerais dans mon lit douillet. L'avais-je vraiment vécu? N'était-ce que le fruit de mon cerveau? Avais-je sombré corps et bien dans la folie?

Je ne suis sûr de rien. Sauf que les articles des journaux parlaient de la découverte par la police d’un crime de rôdeur, que la clinique fut fermé et le brave sergent Flaherty, mort en service, fut décoré à titre posthume. Est ce que le département de police de Boston était assez corrompu pour taire les dizaines de meurtres de cet aliéné de Docteur Sunderwise ou d’Henry Sparks (quel que soit son vrai nom !) juste pour ne pas dévoiler les turpitudes de Flaherty ou s’agissait-il vraiment d’un cauchemar ?

Et il reste des questions encore en suspend. Ainsi je ne sais ce qu'il est advenu de Mr Brenner. Quelle est cette folie qui s'est emparée de lui lors de notre dîner? Il me faudra un jour y trouver une réponse...

Maître Jurgens (Trollcrusher),
Avocat à la Cour de Boston.
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 15 Jan - 3:40

Excélent résumé !! Notez l'éternel air déçu du majordome... Wink
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 15 Jan - 4:23

Karnus Magnus a écrit:
Excélent résumé !! Notez l'éternel air déçu du majordome... Wink

J'ai oublié de le préciser, mais il est de TrollC.
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 15 Jan - 11:37

Vraiment bien. Un excellent récit. Lovecraft doit applaudir. Moi aussi.
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeDim 1 Fév - 20:57

Début du compte rendu de la partie d'hier soir (je le ferais petit à petit et le mettrait sur le site des Joyeux Gobs quand il sera complet).

Je prends à nouveau ma plume car j'ai besoin de coucher sur du papier les évènements qui détruisent ma vie à petit feu. J'ai décidé de mettre ces écrits dans un lieu sûr afin qu'ils ne soient lus que lorsque je ne serais plus de ce monde. Car je suis certain que quiconque lira ses lignes croira que son auteur a totalement basculé dans la folie. Et je ne désire nullement finir mes pauvres jours dans un asile d'aliénés. Ma liberté sera à ce prix.

Je ne sais par où commencer mon récit. Vous me direz, cher lecteur, que le plus simple serait de commencer par le début. Je suis de votre avis, mais le principal soucis et que je ne sais pas précisément pas comment distinguer le début de la fin. Ni ce qui est du domaine du cauchemar de ce qui est du domaine de la réalité. Je vais donc écrire, et vous serez alors seuls juges de mes propos. Et de ma folie.

Suite à mes derniers évènements éprouvants, je décidais de prendre quelques jours de congés, à la campagne, loin de Boston. J'espérais ainsi pouvoir reposer mon esprit et mon corps. Et oublier ce que j'avais vécu. Je me rendais donc chez le Docteur Bailey afin de lui faire part de mon souhait et de lui signaler où je serais, au cas où la police désirerait m'interroger. Il me reçut convivialement et je rencontrai deux autres personnes, Bill Peterson, son assistant, ainsi que Michael Wilmer, un libraire de la ville. Un détail, certes, mais ces deux personnes recroisèrent mon chemin dans ce qui va suivre. Enfin, c'est ce que je crois fermement.

Je retournais chez moi et préparais mes affaires. Puis j'ouvrais la porte pour quitter enfin ma demeure. Un homme. Non. Quelquechose qui ressemblait à un homme. Un homme qui avait fini sa vie et qui aurait dû être au fond d'un cimetière. Je tentais de fermer la porte, en vain. Je m'enfuis alors par la porte arrière, me jetant dans le petit jardin. Je m'effondrais contre la palissade. En me retournant, je le vis. Grand. Terrible. Cauchemardesque. Son visage était la mort. Il tenait, au bout d'un bras, quelquechose qui gesticulait dans tous les sens. Il tira sur le bras du pauvre quidam pris dans sa poigne de fer. Le bruit des os qui craquent hante encore mes nuits. Parmis tant d'autres images affreuses. Je vis la mâchoire de la créature approcher du bras. Et en arracher un grand morceau férocement.

Ma vue s'assombrit. Je partis dans le royaume des ombres...
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeVen 6 Fév - 20:55

La suite de mon histoire est trés floue dans mon esprit. Je me revois encore dans cette cellule capitonnée, les bras attachés, hurlant en vain qu'on vienne à mon secours. Je revois, allongé sur un brancard glacial, traversant une salle emplie de visages déformés, bavant et tenant des propos incohérants. Je me revois suspendu par les pieds, me balançant sans pouvoir rien faire. Je revois ce visage de cadavre. Ce visage de la créature. Ce visage s'approchant du mien pour le dévorer.

Les ténèbres...

Je me vois à nouveau derrière chez moi. L'homme gesticulait encore et encore, enfermé dans la prise titanesque de la créature. Tout se figea. L'homme tourna la tête vers moi et me regarda droit dans les yeux. C'était Mercier. L'homme qui avait disparu une semaine plus tôt et qui m'aidait à reprendre le dossier de mon ex-associé Mr Brenner. Mercier me regardait donc. Et je vis sur son visage un sourire. Puis la créature tira sur son bras. Le bruit s'écrasa à nouveau dans mes oreilles. Et la créature lui arracha un bout de chair.

Les ténèbres...

Je me retrouvais chez moi. Dans le petit jardin à l'arrière de la maison. Le Docteur Bailey et son assistant, Bill Peterson étaient au-dessus de moi et s'inquiétaient de mon état. Je tentais de leur expliquer. Je ne sais toujours pas aujourd'hui si j'y suis parvenu. S'ils me croient ou s'ils me prennent pour un fou.

Nous sommes entrés chez moi. Et nous vîmes le cadavre. Mercier était là. Son corps reposait dans mon salon. Ensanglanté. Des traces de longues griffures sur le torse et le cou. Le bras à moitié arraché.

Le Docteur Bailey et son assistant m'expliquèrent qu'ils étaient à la recherche d'un livre. Le "Liber Lacrimae". Le livre des larmes. Et que quiconque cherchait à obtenir des informations sur ces pages disparaissait de la surface du monde. Pour eux, ce qui m'arrivait découlait de ce livre. J'ai encore du mal à comprendre. Ils me reparlèrent du libraire Michael Wilmer. Et nous partîmes pour Arkham car les deux hommes pensaient y trouver leur réponse dans une clinique pour aveugles.

Tout ceci est un peu flou dans mon esprit. Mais je pense que vous me pardonnerez au vu des évènements que j'ai vécu...
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeDim 1 Mar - 20:45

Monsieur Wolf,

Comme convenu, je me suis donc chargé de la filature de Maître Jurgens. Celui-ci semble sombrer dans une paranoïa des plus inquiétantes et s'être lancé à la recherche effréné du professeur Bailey. Un individu que nous avions déjà remarqué, Michael Wilmer semble l'avoir rejoint ainsi qu'une petite frappe cubaine qu'il aura sans doute embauché pour le protéger. Toutefois, plus les choses avancent, plus Me Jurgens et M. Wilmer semblent se comporter comme des aliénés. Même un autre des ses amis que vous m'avez demandé de suivre, Lord Mc Murwen, le rejette.
Après de multiples investigations, notamment chez le Dr. Bailey ainsi que dans des lieux plus conviviaux comme le célèbre "Chez François", Maître Jurgens s'est donc rendu hier soir au 224 Federal Street, au restaurant "la porte du million de sourires" où il se serait suicidé d'une balle dans la tempe. Cette information m'a été rapportée par des témoins qu'il a fallu prestement impressionner.
Par contre, j'ai pu constater de mes yeux la présence d'hommes étranges et notammet de Monsieur Wilmer et du sang-mêlé qui l'accompagne à proximité du cimetière de Revolution Hill.

Monsieur, je suis à votre disposition pour tout éclaircissement que vous souhaitriez sur mon rapport ou pour toute nouvelle affectation.

Votre dévoué,

H. Sparks
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeDim 1 Mar - 22:39

J'adore!!!!!!!
Trés bonne partie pour moi, avec une descente en enfer terriblement agréable à jouer.

PS: Promis, un jour je finirais mon rapport...
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeMer 22 Avr - 1:20

Voici le CR du dernier scénario de la mini-campagne. Clairement très difficile à résumer, mais voici les éléments principaux.

Ils étaient quatre. John, le texan qu'ils avaient rencontré en 1935 à Corpus Christi, et les trois qui venaient du Massachussets : Mc Murwen, le lord écossais, Nikholai, le russe, et William, le libraire d'Arkham. Autour d'eux, une dizaine de corps de mourants, ou moins frais encore. Ils devaient être dans un dispensaire ou quelque chose comme ça, leurs derniers souvenirs, bien que particulièrement flous, remontaient au 6 juin 1944, sans doute la veille, et à leur assaut sur cette CENSURE de plage.
Ils étaient tous reliés à des machineries d'un autre âge par des tubes aux couleurs étranges, qui faisaient s'écouler lentement des liquides luisants dans leur corps. L'un d'entre eux, William, était également relié à un de ces antiques soufflets qui l'aidait sans doute à respirer.
Seuls les complaintes des sursitaires et un gramophone venant d'une autre pièce semblaient triompher d'un silence qui aurait été autrement particulièrement pesant.

Pour autant, ce qu'il s'est passé dans cette pièce reste particulièrement flous. Les quatre hommes se contentaient au départ de se remémorer leurs souvenirs...et principalement depuis cet hiver 1924 à Boston. Trois se souvenaient s'y être rencontrés, puis tous se souvenaient avoir rencontré John à Corpus Christi en 1935. Ils se souvenaient également avoir monté un groupe occulte pour éviter l'avènement du royaumes des ombres, mais ils n'étaient pas bien sûr d'avoir réussi à mener à bien la mission qu'ils s'étaient donnée. Ils se souvenaient également du lendemain de l'attaque sur Pearl Harbor, où ils avaient assassiné un juge au Tribunal de Boston car celui-ci risquait de remonter jusqu'à leur petite organisation. En effet, en enquêtant sur l'affaire Sacco et Vanzetti avec un peu plus de professionnalisme que ses prédécesseurs lui avait permis de voir ce qui se cachait réellement derrière cette histoire ridicule...Et ils se souvenaient enfin avoir été réquisitionné par un officier et Nikholai pour aller chercher quelque chose dans un bunker peu après le débarquement...leur progression ayant été irrémédiablement ralentie suite à une maladresse avec un explosif. Seul Mc Murwen s'entêtait dans un mutisme intermittent, alterné seulement par une longue suite de propos incohérents, alors qu'il tentait de repeindre la porte du dispensaire en rouge avec le sang de ses camarades les moins fortunés…avant de s’apercevoir que la plupart d’entre eux ressemblaient traits pour traits à des gens qu’ils avaient connus : le père Bedford, le professeur Bailey et son assistant, Maître Jurgens, Josh Brenner, Mercier, et même le sinistre Dr Sunderwise !

Mais ceci n'était que des souvenirs...

Car nos héros sont en fait fin juillet 1969. Il est tard dans la nuit et ils sont tous réunis dans le restaurant de Betsy à regarder en direct à la télévision les premiers pas sur la lune. L'équipe de foot de la très locale Miskatonic University est également avec eux et se moque allègrement de ces petits vieux qui ne font que ressasser leurs souvenirs de guerre et vivent dans le passé plutôt que de regarder l'histoire en train de s'écrire. Betsy va même jusqu'à leur reprocher de faire peur à tous ces jeunes qui vont bientôt partir combattre les "japs" en Asie.
Bien sûr, le souvenir occulté de 44 et ce dispensaire ne tarde pas à revenir à la surface et nos vaillante équipe de grabataires (tous ont entre 70 et 94 ans), apparemment encore sous le choc, essayent de recomposer les fils de leur passé. Rapidement, tout commence à prendre forme. Ils s’en souviennent maintenant ! En 1953, las des retours des vétérans d’une guerre futile de plus, là-bas, à l’autre bout du monde, ils se sont décidé à poursuivre le gouvernement en justice pour tous les sévices qu’ils avaient connus dans ce dispensaire en 1944.

Mais, alors que la soirée avance bon train et que les quatre seniors se font gentiment moqués par les sportifs de l’université, le plus agé d’entre eux, Nikholai, fait une attaque et se retrouve à lutter pour sa survie, sur le sol glacé du restaurant. Un peu surpris par le détachement tout sénile de ses compagnons, les jeunes hommes amènent le pauvre bougre ainsi que John et William à l’hôpital alors que Mc Murwen rentre chez lui pour profiter de quelques heures de sommeil et faire quelques recherches afin de compenser leur mémoire défaillante.

La nuit à l’hôpital n’est pas de tout repos. Entre les souvenirs qui deviennent de plus en plus confus et se mélangent au manque de sommeil (selon eux, ils ont tués tous les autres patients du dispensaire et chacun d’entre eux portaient les papiers militaires de maître Jurgens), puis le fait d’être soigné par un certain Douglas Sunderwise et une infirmière du nom de Betsy Renner, nos vaillants grabataires commencent à devenir sévèrement paranoïaques. Nikholaï et John, à peine remis, se décident à passer chez eux prendre des armes datant du temps de leur jeunesse et de se rendre chez le bon docteur en quête de réponses.

Là, une scène des plus étranges se produit. La maison est identique à celle qui avait été condamnée en 1924 et, alors qu’il franchit le seuil, Nikholai se retrouve face à Hector, le majordome de Sunderwise mort en 1924. Il n’a pas vieilli et semble ne pas le reconnaître. Derrière lui, le bon docteur prend juste le temps d’appeler son ami Flaherty avant de recevoir les deux hommes, surpris qu’il est de les voir vomir au milieu de la discussion comme si ne rien était et qu’ils le mettent en jouent. Et soudain, tout se passe comme 45 ans plus tôt, Hector finit encore une fois égorgé dans le vestibule sans que Sunderwise ne s’en aperçoive et Nikholai et John pénètre dans la sinistre cave, encore une fois pleine de cadavre. Le vieux noble russe y abat d’une balle unique Sunderwise et Flaherty, qui pour le coup portait les traits de Mc Murwen. Mais il n’y a guère le temps d’attendre, déjà les premières sirènes de police se font entendre…

Alors qu’ils rejoignent Mc Murwen, celui-ci leur montre le résultat de leur recherche : effectivement certaines personnes comme le père Bedford sont mort au moins trois fois, et toutes portent soient les traits de Jurgens, soit ceux de Sunderwise. Tout devient de plus en plus flous…

A commencer par leurs souvenirs du dispensaire… il n’y a plus qu’eux et même Nikholai qui s’y est tué a laissé sa place à un lit au carré et aux papiers militaires de Jurgens…pourtant il est bien présent avec eux, en 1969…

Désireux de connaître le tour pour le tout, ils décident de se rendre à Wolfram & Heart pour voir si Jurgens est toujours en vie en 1969. Mais impossible de le trouver sur place, comme leur indique la jeune femme de l’accueil, Bianca Renner. Là, un des gorilles de la sécurité portant les traits de Sunderwise demande à voir leurs papiers et leur demande d’expliquer pourquoi ils ont tous la même adresse…stupeur de leur part. Ils s’aperçoivent également qu’ils ont tous la même photo d’identité, celle de Jurgens…avant de voir qu’autour d’eux, de plus en plus de monde porte les traits de Jurgens, de plus en plus vite…

De retour dans leurs souvenirs de 1944, ils finissent par comprendre ce qu’il se passe et se laissent tous mourir. Ils se retrouvent tous dans le même lit où un médecin, le docteur Sunderwise, se tient autour d’eux et leur fait des électrochocs avant d’abandonner et de déclarer la mort du private Jurgens. Alors que son esprit quitte son corps, ils réalisent donc qu’ils n’étaient tous que les fantasmes d’un mourrant sur les plages de Normandie, « inspiré » par ceux qui se trouvaient autour de lui dans le dispensaire. Le vrai, cette fois.
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 23 Avr - 3:00

Pffff... excellent! Déjà qu'à lire on s'embrouille rapidement, je n'imagine même pas à jouer. Mais j'adore. Je regrette vraiment de n'avoir pu être là.

Je ne dirais qu'une chose: Jouer avec l'Histoire...
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitimeJeu 23 Avr - 5:27

Je pense que cela aurait mieux si on avait eu Jean Luc, Karnus et toi, histoire de gonfler un peu la paranoïa. Cette partie là n'aurait pas trop souffert du nombre je pense vu que finalement il ne se passe que peu de choses.
Par contre, effectivement, c'était beaucoup plus clair pour les joueurs pendant qu'ils le jouaient que pendant mon résumé, même si la plupart des événements restaient très "étranges".
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MessageSujet: Re: [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning   [Cthulhu, 20's] Boston : The City of Higher Learning Icon_minitime

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